Association Claude Nougaro

Chers Amis

En ce début d’une année nouvelle, notre chère Présidente, Hélène, et tous les responsables de notre Association voudrions d’abord vous présenter nos meilleurs vœux. Puissiez vous rester en bonne forme et apprécier toutes les beautés de l’existence, notamment partager des plaisirs simples avec vos proches et vos amis.

Personnellement, je me réjouis particulièrement d’avoir pu partager avec vous beaucoup de bonnes nouvelles ces douze derniers mois et j’espère que cela continuera en 2025. 

Nous avons eu fin décembre le plaisir de voir enfin à la télé les enregistrements de deux concerts organisés en hommage à Claude.

Le mercredi 18 décembre, Culture Box nous a permis de voir le concert du 25 juin au Grand Rex.

En son temps, notre cher ami Jean-Pierre nous en avait fourni un compte-rendu détaillé dont je vous ai extrait la liste des titres avec les interprètes.

Pour les solos : Arthur H a chanté La pluie fait des claquettes, et en final Natalie Dessay Ô Toulouse.

Les duos ont vu se succéder :

-          Natalie Dessay & Tchiky Karyo  pour Plume d’ange,

-          Aurélie Saada & Carmen Maria Vega pour Le Cinéma,

-          Emily Loizeau & Lou du Pontavice pour Bidonville,

-          Emily Loizeau & Tchiky Karyo  pour Paris Mai,

-          Olivia Ruiz & Didier Blanc pour Cécile ma fille,

-          Aurélie Saada & Tété pour Sing, Sing, Song,

-          Arthur H & Thomas de Pourquery pour Dansez sur moi,

-          Olivia Ruiz & Thomas de Pourquery pour Les Don Juan,

-          Mathias Malzieu & Daria Nelson pour Armstrong,

-          Alice on the roof & Tchiky Karyo  pour Le jazz et la java,

-          Barbara Carlotti & Cali pour Tu verras,

-          Zaza Fournier & Cali pour L’amour sorcier,

-          Carmen Maria Vega & Zaza Fournier pour Une petite fille,

-          Babet & Flavia Coelho pour Le coq et la pendule.

Le quatuor a réuni Mouss & Hakim avec Tété et Natalie Dessay pour Nougayork.

    Jean-Pierre Doche

Si l’on admet le principe de ce concert : une majorité de duos et des arrangements de type brésilien, je dois reconnaître qu’il y a quelques réussites, mais toutes les chansons ne se prêtaient peut-être pas à ce type d’arrangements.

J’aurais aussi aimé entendre Plume d’ange dans son intégralité, mais c’eût sans doute été un peu trop long.

Je n’émets par contre aucune réserve au sujet des extraits d’interviews de Claude. C’est toujours un plaisir de le voir et de l’entendre.

Pour voir le deuxième hommage (le concert du 8 septembre 2024 à Toulouse), il fallait veiller un peu puisqu’il a été diffusé le vendredi 27 décembre à 23h10 sur France 3. Je peux quand même rassurer les couche-tôt, il restera disponible quelques mois, ainsi d’ailleurs que le concert du Grand Rex, « Immortel Nougaro ».

Un certain nombre d’interprètes se sont succédé le 8 septembre sur la Place du Capitole. Je vous épargne la liste complète pour mentionner spécialement ceux qui m’ont paru convaincants avec le répertoire de Claude.

C’est le cas de Natalie Dessay, mais aussi de Nolwenn Leroy pour l’Ile Hélène et de Ben L’Oncle Soul dans Armstrong et Sing Sing Song.

Benabar n’a pas eu de chance car il a interprété Le coq et la pendule juste après Claude qui le récitait magistralement dans un extrait des « Fables de ma fontaine ».

J’ai beaucoup aimé aussi les passages purement musicaux avec Yvan Cassar dirigeant l’Orchestre National du Capitole de Toulouse augmenté de quelques solistes dont l’excellent Louis Winsberg à la guitare.

Il y a eu d’abord le thème de Bullitt de Lalo Schifrin qui, comme vous le savez, a directement inspiré Jet Set,  puis le chanteur lyrique Nicolas Courjal a rendu un bel hommage à Pierre Nougaro en interprétant L’air du Toréador, extrait de Carmen de Georges Bizet.

Un peu plus tard l’orchestre a interprété la Danse Espagnole n°1 (Vida Breve) de Manuel de Falla, tandis qu’à l’écran on voyait et entendait Claude dans un autre extrait des « Fables de ma Fontaine », Ma cheminée est un théâtre.

J’ai été particulièrement ému par l’interprétation de Sa maison donnée par le chœur d’enfants et de jeunes « les Éclats ».

C’est une nouvelle preuve du fait que l'œuvre de Claude lui survivra aussi longtemps que de jeunes (et très jeunes) interprètes s’approprieront ses chansons.

Claude est toujours à l’honneur en ce début d’année.

Après Carcassonne, l’exposition qui lui est consacrée (je vous en avais parlé) se déplacera à Nîmes du 6 au 30 janvier (avec un vernissage et un concert le 17 janvier) puis à Mende du 3 au 23 février (vernissage le’ 6 février).

Je vous avais également parlé du spectacle Tribu Nougaro. Il est toujours visible au Studio Hébertot jusqu’au 25 février les lundis et mardis soirs.

Notre ami Jean-Pierre a eu la chance d’assister à ce spectacle et nous avons la chance de pouvoir profiter de son compte-rendu.

Tribu Nougaro au Studio Hébertot

Le studio Hébertot du 78 bis boulevard des Batignolles tout près du métro Rome, accueille jusqu’au 25 février 2025, les lundis soirs à 19 h et mardis soirs à 21 H, un trio qui comme le dit le guide Michelin pour ses restaurants mérite le déplacement, et comme l’a dit le Canard Enchaîné pour ce spectacle nous remplit d’une Claude ambiance !

Son chanteur, Laurent Malot à la voix chaude et vibrante se garde bien d’imiter Nougaro, dont il nous fait écouter la voix lors de courts instants.

Il s’est imprégné de l’animale sensualité, du black swing et des dentelles poétiques de son chanteur préféré qui sont superbement mises en valeur.

Il est accompagné en belle complicité, par deux grosses pointures multi-instrumentistes :

- Franck Steckar au piano, à la trompette, à l’accordéon, aux percussions et aux choeurs ;

- Christophe Devillers à la contrebasse, au trombone, aux percussions et aux choeurs.

Les tubes de Claude (Le cinéma, Quatre boules de cuir, Les Don Juan, Toulouse, A bout de souffle, Armstrong) sont entrecoupés de chansons plus confidentielles où l’âme de Claude nous envahit (La chanson, La danse, Toi là-haut, Clodi Clodo, Marcia Martienne, Assez).

Par deux fois nous avons droit à un splendide medley d’abord brésilien (Brésilien, Bidonville, Tu verras) puis africain (L’amour sorcier, Paris mai, Locomotive d’or) avec choeurs et scats.

Et cerise sur le gâteau, pour clôturer ce spectacle Laurent Malot nous gratifie d’un émouvant hommage personnel : « Toi là-haut et moi tout bas on ne se quitte pas ... »

Il ne faut surtout pas passer à côté de cette tribu Nougaro qui ne manque ni de cœur et ni d’estomac.

Jean-Pierre Doche

Il me reste à remercier Jean-Pierre qui a doublement mérité de se voir décerner le diplôme de « l’indic hâtif » du mois.

S’il vous reste un peu d’argent après les fêtes, vous pourrez vous offrir pour vos étrennes « Claude Nougaro, Je suis un ouvrier du rêve –Entretiens 1983-2002 » de Daniel Pantchenko dont la parution aux Editions Le Bord De l’Eau est annoncée pour le 15 janvier pour le prix modique de 15 Euros.

Après avoir travaillé une cinquantaine d’années comme journaliste musical pour différentes publications (dont Paroles et Musique, Chorus, les Cahiers de la chanson), Daniel Pantchenko a déjà publié une biographie de quelques « grands » de la chanson française dont Charles Aznavour, Jean Ferrat, Anne Sylvestre et Serge Reggiani.

L’ouvrage consacré à Claude est la transcription de quelques interviews que l’auteur resitue dans leur contexte. Il s’est également entretenu avec quelques personnalités qui ont côtoyé Claude : Maurice Vander, Maurane, Catherine Lara qui a participé en 1971 à une tournée avec Claude et Jean-Michel Boris qui fut directeur de l’Olympia de 1979 à 2001.

Je suis impatient de découvrir tous ces entretiens.

Terminons par la question du mois. Le mois dernier, je vous avais demandé dans quelles chansons de

Claude, outre La chanson de Spoutnik apparaissent des satellites.

Bravo à tous ceux qui ont trouvé que c’est dans La mutation (une chanson de 1966 dont la musique est de Maurice Vander et Michel Portal).

« Je te connaîtrai 

Une nuit, petite,

Sous un ciel plein de satellites

J’aurai des cheveux en queue de cheval

Tu me prendras dans tes bras cerclés de métal

Tu seras l’homme et moi la femme

Ce sera la mutation… »

Ce mois-ci, pour rester dans le cosmos, je voudrais que vous me citiez les chansons de Claude ou apparaissent des planètes.

Je vous renouvelle mes vœux pour 2025 et vous dis « À bientôt ».

Raymond Lernould