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Chers Amis
Cela fait déjà quelques semaines que nous avons pris un nouveau départ avec une année nouvelle.
Je ne sais pourtant pas si, vu les événements qui se déroulent actuellement aux U S A, nous allons pouvoir en Europe aussi bénéficier d« une pluie de dollars », mais je suis plus que jamais persuadé que, suite aux nombreux hommages qui ont marqué lannée 2024, le souvenir de Claude restera longtemps encore « solide comme un roc ».
Il demeure en effet toujours lobjet dhommages musicaux. Je me permets de vous rappeler que, si vous avez des projets en ce sens, il ne faut pas oublier de nous en avertir à temps pour que nous puissions les annoncer.
Cest ce qua fait notre ami chanteur Eddy Maucourt avec son spectacle « NOUGARO Intime(s) convictions » quil présentera
le jeudi 20 mars 2025 à 20 h Salle Les 2 Pianos 136 rue de Lourmel 75015 PARIS
- le vendredi 28 mars 2025 à 20h au Théâtre Thénardier 19 rue Girard 93100 MONTREUIL
Eddy est accompagné au piano par Dominique Fauchard, aux percussions par Anthony Debray, au saxophone et à laccordéon par Dominique Vernhes.
En cette année nouvelle, Claude reste toujours présent sur les ondes radiophoniques.
Ainsi le 8 janvier dernier, sur France Inter, dans le cadre de son émission « Cest une chanson », Frédéric Pommier recevait Didier Gustin qui évoquait la chanson de Claude Allée des brouillards.
Claude a enregistré cette chanson en 1983. Elle figure sur lalbum « Ami Chemin », mais à lorigine, il la destinait à Diane Dufresne.
Cette séquence nest pas dépourvue démotion.
Didier Gustin raconte "Allée des brouillards" de Claude Nougaro | France Inter
Je tiens à remercier nos fidèles « indics hâtifs » Loïc de Bretagne et Philippe de Touraine qui cette fois encore, sans se concerter, ont presque simultanément attiré mon attention sur cette émission.
Didier Gustin éprouve une véritable admiration pour les chansons de Claude.
Il y a quelques années, il leur avait consacré tout un spectacle où il interprétait les chansons de Claude avec la voix dautres chanteurs.
Il y avait des séquences très amusantes comme Nougayork avec la voix de Gainsbourg, Le cinéma par Bashung ou Quatre boules de cuir par Johnny, mais aussi beaucoup démotion lorsquil interprétait Tu Verras avec la voix de Claude.
Un petit aperçu pour vous en faire une idée :
didier gustin spectacle ah tu verras
Europe 1 na pas été en reste puisque le 29 janvier, dans la série « La partition », Ombline Roche présentait lhistoire de Sing Sing Song à loccasion de la sortie en France du film de Greg Kwedar Sing Sing (déjà sorti en 2023 au Canada et en 2024 aux U S A).
«Sing Sing Song», la partition de Claude Nougaro
Claude a été aussi mis à lhonneur à la télé le 25 janvier, dans une émission très populaire de France 3 : « Samedi den rire », présentée par Jean-Luc Lemoine avec la participation de Marc Toesca pour la rubrique « Une décennie de tubes. Claude Nougaro, les années 60 ».
Cette émission nous permet de revoir des moments très intéressants.
Elle commence avec des chansons de 1962 :
- Le jazz et la java en 2 parties : lune datant des années soixante avec Maurice Vander à lorgue, Luigi Trussardi à la basse, René Nan à la batterie et Pierre Cullaz à la guitare, lautre datant du début des années 80 avec le fameux Nougaro Trio : Maurice Vander cette fois au piano, Bernard Lubat à la batterie et limmense Pierre Michelot à la contrebasse.
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Le cinéma également en 2 parties, le début datant des années soixante et la suite de la fin des années soixante-dix avec Maurice Vander au piano, Michel Coeuriot aux synthés, Charles Bellonzi à la batterie, Luigi Trussardi à la basse électrique, Gilles Perrin aux percussions et le jeune Richard Galliano à laccordéon.
Cest loccasion de rappeler que Claude, après avoir écrit pour les autres - notamment Marcel Amont dont on entend le début de sa version du Jazz et la java - et fait ses débuts au Lapin Agile, se décide enfin à chanter lui-même ses textes sous limpulsion de Michel Legrand qui la imposé auprès du producteur Jacques Canetti.
Nous retrouvons ensuite Cécile ma fille enregistrée en 1963.Au début de la séquence, on voit Claude accompagné à lorgue par Eddy Louiss et sans doute à la batterie par le légendaire Kenny Clarke puis dans une deuxième partie par Maurice Vander au piano.
En 1965, Claude enregistrait Armstrong. On nous présente ici une version captée à la fin des années 70 avec le regretté Gilles Perrin aux percussions et une très belle section de cuivres dont Tony Russo à la trompette, Marc Steckar au trombone et Bob Garcia au sax ténor.
Lémission se termine en apothéose par Toulouse sortie en 1967. Il est rappelé linfluence déterminante de lépouse de Claude, Odette, pour inciter Claude à modifier son texte initial qui nétait pas vraiment une déclaration damour à sa ville natale et de Gérard Klein, alors animateur à France Inter qui a su imposer à la radio cette chanson dune longueur inhabituelle (avec ses 4 minutes 24 elle excède de beaucoup les 3 minutes fatidiques).
Nous entendons aussi cette chanson en 2 parties, le début a été capté dans les années 70 et la fin beaucoup plus tard car Claude est accompagné par Yvan Cassar au piano et par un grand orchestre symphonique.
Cette émission est disponible jusquau 25 février. La séquence avec Claude termine la troisième partie (indiquée, je ne sais pourquoi, « émission du 24 janvier » dune durée de 50 minutes). On voit Claude à partir de la trentième minute.
Samedi d'en rire en streaming direct et replay sur CANAL+ | myCANAL
On peut aussi retrouver Claude sur la chaîne Melody dans lémission « Billets doux best of du 01-01-89 ». Cette émission restera disponible jusquau 28 février. Claude apparaît à peu près à la troisième minute pour interpréter (en play back) Nougayork. On peut voir également (entre autres) Jean-Jacques Goldman, Patricia Kaas et Mory Kanté.
Je vous joins en annexe un article publié par le Nouvel Observateur le 12 janvier 2025 qui est en réalité la reprise dune interview de Claude réalisée par Sophie Delassein en lan 2000.
Grâce à notre fidèle ami Gilles du Grand Est (que je salue et remercie chaleureusement), nous disposons de la version intégrale. Il y a certes quelques imperfections, notamment au niveau de la ponctuation, mais vous vous rendrez tout de suite compte que cela est largement compensé par la richesse du contenu.
Les mots de Claude se passent de commentaire. Ils viennent nous éclairer sur son état desprit lors de la parution de son album « Embarquement immédiat ».
Jai reçu il y a quelques jours le livre de Daniel Pantchenko « Claude Nougaro entretiens 1983-2002, Je suis un ouvrier du rêve » qui est aussi la transcription dinterviews de Claude réalisées à dautres périodes. Cest également passionnant, mais jen parlerai la prochaine fois.
Il me reste à terminer par notre rubrique « la question du mois ».
Le mois dernier, je vous avais demandé de me citer les chansons de Claude ou apparaissent des planètes.
Bravo à tous ceux qui mont fait parvenir leurs réponses, même partielles.
La première chanson où ce mot apparaît a été créée au Lapin Agile en 1956 sur une musique de Jean-Michel Arnaud.
Il sagit de Direction Vénus :
« Il appuya sur la manette
Alors je vis par le hublot
Dégringoler notre planète
Comme une pierre au fond de leau »
La deuxième figure sur lalbum de 1981 « Chansons nettes » et sur le live du New Morning de la même année. Il sagit de Cadencé écrite sur une musique de Bernard Arcadio, Richard Galliano et André Ceccarelli.
« Pour que souvrent les chemins
Dune planète en peau de tam-tam »
Il nest pas étonnant de retrouver des planètes dans la chanson créée par Claude en1986 (album « Nougaro sur scène ») Les billes. La musique est de Maurice Vander qui en donnera lui-même une très belle version instrumentale sur son album de 1996 « Vander se joue Nougaro ».
« Je téchange toutes mes billes de plomb
Contre une bille qui brille, brille
Ma belle planète, mon globe bleu »
La chanson de 1993 ça tourne (musique de Daniel Goyone, album « Chansongs ») évoquait bien évidemment le mouvement des astres et des planètes :
« ça tourne ça tourne au quart de poil
Des planètes aux voies lactées
»
En 1997, sur lalbum « Lenfant phare », Claude consacre un texte entier à La planète bleue (musique de Maurice Vander ) :
« Chacun regrette lhorrible planète
La planète bleue
»
Enfin, en 2000, dans Jet-set (musique de Yvan Cassar, album « Embarquement immédiat») Claude décrit ainsi la vie trépidante de cette élite fortunée :
« Dans nos avions privés
On valse musette
Aux quatre coins dla planète »
Je reconnais volontiers que le libellé de la question du mois dernier pouvait prêter à confusion. Mille excuses si vous avez cru que je vous demandais de citer toutes les planètes mentionnées par Claude.
Cela ma quand même donné une idée pour ce mois-ci : sauriez- vous retrouver les chansons de Claude où brille la lune ?
En attendant de vous lire, je vous adresse toutes mes amitiés.
Raymond Lernould